LES FÊTES TRADITIONNELLES JAPONAISES
Le Japon est empreint de traditions et de fêtes.
Tout au long de l’année, les Japonais célèbrent leurs habitants et leur pays. Ces commémorations montrent le respect et l’attachement qu’ont les Japonais pour leurs enfants, les personnes âgées, la nature et leur pays.
Voici quelques exemples de fêtes importantes dans l’année et permettant l’élaboration du sentiment national, si développé, dès le plus jeune âge.
Le deuxième lundi de janvier : Seijin no hi, Journée de l’entrée dans l’âge adulte

En l’honneur des jeunes gens qui fêtent leurs 20 ans pendant l’année scolaire, des cérémonies célèbrent dans tout le pays cet anniversaire qui symbolise le passage à l’âge adulte et à l’indépendance.
Le 3 février : Setsubun, Cérémonie du lancement des haricots secs

A la veille du printemps japonais, ils jettent des haricots secs pour chasser les démons et s’attirer la chance.
Le 11 février : Kenkoku kinen no hi, Jour de la fondation du pays
Les Japonais commémorent la fondation de leur pays.
Le 3 mars : Hinamatsuri, Fête des poupées (ou Fête des petites filles)


Pendant cette fête, les Japonais prient pour la santé et le bonheur des petites filles. Ce jour-là, les familles où il y a une petite fille exposent des poupées vêtues d’habits traditionnels et y ajoutent des fleurs de pêchers. Elles déposent en guise d’offrande des petits gâteaux de riz et d’autres mets devant ces figurines.
Le 31 mars : Shunbun no hi, Equinoxe de printemps
A cette occasion, les Japonais célèbrent la nature et les êtres vivants.
Le 29 avril : Showa no hi, Journée de l’ère Showa
Depuis 1988, les Japonais célèbrent l’anniversaire de l’empereur Showa qui aimait particulièrement planter des arbres.
Le 3 mai : Kenpô kinen-bi, Jour de la Constitution

Ce jour permet aux Japonais de fêter leur constitution et de formuler des vœux pour la prospérité de leur pays.
Le 4 mai : Midori no hi, Journée de la nature
Cette fête montre l’attachement que tous les Japonais doivent porter à la nature.
Le 5 mai : Kodomo no hi, Jour des enfants (Fête des garçons)


De nos jours, on célèbre cette fête pour tous les enfants. Néanmoins, les familles où il y a des garçons observent des rites particuliers à leur attention : elles exposent des armures et un casque de guerrier, et font flotter au vent des bannières en forme de carpe. Les carpes sont des poissons capables de remonter des rivières à fort courant. Ces bannières symbolisent donc le souhait des familles de voir leurs garçons mener un parcours brillant, et devenir forts et confiants.
Deuxième dimanche de mai : Haha no hi, Fête des mères
Comme en France, toutes les mamans ont un jour qui leur est dédié.
Troisième dimanche de juin : Chichi no hi, Fête des pères
Bien sûr, les papas ne sont pas oubliés.
Le 7 juillet : Tanabata, Fête des étoiles


Cette fête est issue d’une légende selon laquelle deux étoiles : Altaïr (étoile du bouvier) et Véga (étoile de la tisserande) ne se rencontrent qu’une fois par an à cette date. A cette occasion, les Japonais découpent des bandes de papier de cinq couleurs différentes, y inscrivent des vœux et attachent ces bandelettes à des bambous bien visibles. Ils espèrent ainsi que leurs souhaits se réaliseront.
Troisième lundi de juillet : Umi no hi, Journée de la mer
Les Japonais, imprégnés des valeurs de la nature, n’oublient pas de glorifier la mer qui les entoure.
Mi-août : O-bon, Fête des ancêtres


Issu du bouddhisme, cette fête est consacrée aux ancêtres dont les âmes doivent retourner dans leur maison à cette période. Chaque Japonais allume alors des feux et des lanternes pour leur souhaiter la bienvenue. Ils nettoient l’autel, déposent des offrandes et prient pour leurs ancêtres. A la fin de la fête, des offrandes sont déposées dans les rivières ou la mer pour raccompagner l’esprit des ancêtres.
Troisième lundi de septembre : Keiro no hi, Jour des personnes âgées
Les Japonais se rendent chez les personnes âgées pour les remercier d’avoir travaillé et leur souhaitent une longue vie.
Mi-septembre : Tsuki-mi, Contemplation de la lune
Les Japonais placent, en offrande à la lune, des boulettes de riz et des grandes herbes sur le bord de leur fenêtre.
Deuxième lundi d’octobre : Tai-iku no hi, Jour du sport


A l’occasion de cette journée, les Japonais se consacrent au sport et prennent soin de leur corps et de leur esprit.
Le 25 octobre : Fête de Sadako Sasaki ou Fête des 1 000 grues.

Cette journée commémore le souvenir d’une petite fille, Sadako Sasaki. Elle avait deux ans pendant la deuxième guerre mondiale et habitait Hiroshima quand la bombe atomique explosa le 6 août 1945. Sadako sembla sortir indemne de ce bombardement.
Elle grandit normalement. Elle était joyeuse et pratiquait de nombreux sports, notamment la course à pied. En 1955, elle se sentit mal. Elle fut hospitalisée et les médecins diagnostiquèrent une leucémie, sans doute due aux répercussions de la bombe atomique.
Sa meilleure amie lui raconta alors une vieille légende japonaise : si l’on fabriquait 1000 grues en papier, notre vœu serait exaucé. La grue est l’oiseau symbolisant la longévité au Japon. Sadako commença alors à confectionner les 1000 grues en origami, espérant qu’elle obtiendrait ainsi la guérison. Ses amis et sa famille l’aidèrent à réaliser tous ces pliages. Quand elle en eut réalisé 500, elle se sentit mieux et put rentrer chez elle. Mais très rapidement, elle fut de nouveau malade et hospitalisée.
Malgré les épreuves, elle continua à faire des origamis de grues. Pourtant, elle mourut à l’âge de 12 ans, le 25 octobre 1955 alors qu’elle avait confectionné 644 grues en papier.
Ses amis achevèrent son travail et plièrent les grues manquantes pour arriver à 1000. Ils continuèrent ensuite à faire des origamis et bientôt, de nombreuses écoles japonaises se mirent à confectionner des grues en souvenir de Sadako.
Les origamis furent vendus et grâce à cet argent, ils construisirent une statue en l’honneur de Sadako et de tous les enfants touchés par la bombe.
Aujourd’hui, dans le Parc de la Paix d’Hiroshima, il y a une statue de Sadako tenant une grue en or dans ses bras ouverts. À la base, on peut lire cette inscription :
« Ceci est notre cri. Ceci est notre prière. Paix dans le monde »

Chaque année, pour le 25 octobre, les enfants des écoles japonaises confectionnent des grues en origamis. Et tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en papier est devenue un symbole international de la Paix.
Le 15 novembre : Shichi-Go-San, Fête des enfants de sept, cinq et trois ans


Les parents accompagnent les garçons de trois ou cinq ans et les petites filles de trois ou sept ans au sanctuaire du quartier pour prier. Ces trois âges ont été choisis en fonction de la croyance selon laquelle les chiffres impairs seraient de bon augure. Les enfants reçoivent des pochettes qui représentent une grue et une tortue et contiennent des friandises en forme de bâtonnets rouges et blancs appelées chitose-ame. Chitose signifie mille ans, et la grue et la tortue sont des symboles de longévité. En offrant ces friandises, les parents souhaitent une longue vie et une bonne santé à leur progéniture. Beaucoup d’enfants mettent le kimono ou le hakama traditionnel et sont pris en photo ce jour-là.
Le 23 novembre : Kinrokansha no hi, Journée en l’honneur du travail
Le 23 décembre : Tenno-tanjobi, Anniversaire de l’empereur